FASHIONMAGhreb

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ITW Amine Bendriouich, le chantre de l'avant-garde marocaine

Que pensez-vous de l'organisation des évènements mode au Maroc?
N'êtes-vous pas impatient d'assister à l'avènement d'une véritable Fashion Week qui fédérerait toutes les énergies ou l'éclatement des rendez-vous vous semble-t-il positif (une demi douzaine de défilés par an)?

Une fashion week, c'est cool bien sûr, mais je suis plutôt
impatient de voir un Marocain averti, et qui ne se laisse pas guider par les marketers, mais par son goût et sa culture de la mode. C'est très bien l'éclatement des rdv de la mode, parce qu'il faut avoir du choix pour avoir vraiment du bon, et puis aussi en avoir pour tous les gouts et les couleurs, pour évoluer vers ce qu'on pourra appeller une semaine de la mode.

Après Amsterdam (fin juillet), quels sont vos projets?
La présentation de ma collection à la rentrée, dans le cadre d'un évenement comme celui qu'on avait organisé au Technopark (en début d'année), mais dans un endroit différent avec des artistes
différents, plus d'autres disciplines artistiques dont le cinéma
(exclu). Le 23 octobre prochain, je défile à Berlin, dans le cadre du
concours CREATEUROPE, pour lequel j'ai été retenu parmi les 30
finalistes sur 1500 participants. D'ailleurs j'invite vivement
les gens à me supporter en allant voter pour moi, pour le prix du
public, sur
www.hobnox.com

Décrivez votre processus créatif: inspiration, dessin, patron, coupe, sous-traitance, finition...
L' inspiration, ça passe par tout dans ma vie, les gens, la musique, les lieux,  les arts... Puis le dessin qui vient juste quand je suis sûr dans ma tête que c'est ce que je veux, et puis la partie technique, qui est le modélisme, qui arrive après avoir été revu et corrigé, est suivi de la coupe, pour passer au montage, qui se fait manuellement, en optant pour des finitions
prises au costume.

Pourquoi avoir choisi de travailler pour vous et pas en tant que styliste d'une marque?
Tout simplement parce que je suis basé au Maroc, d'un côté j'ai
l'opportunité d'être dans un pays où tout est à faire, ce qui me permet d'évoluer en même temps que mon public, et puis aussi parce que ma vision est différente de celle des industriels ou plutôt de celle des gens capables de faire evoluer une marque. Ce que je fais n'est pas très adaptable à la réalité du marché en terme de logistique humaine et matérielle. Du coup vaut mieux que j'assume mes prises de positions tout seul... dans lesquelles je suis soutenu par beaucoup de gens autant proches que loin de la mode.


 Crédit photo: www.christiane-woehler.de



23/07/2009
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